Je lis, j’aime lire, m’évader, grandir… Mais pas toujours les classiques.
Si vous me suivez, vous le savez : je suis une fan inconditionnelle de Franck Thilliez, et côté pro, je dévore tout ce qui parle de Marque.
Mais je me suis rendu compte que certains classiques… je ne les avais jamais lus.
Alors j’ai décidé : un classique par mois, pour ouvrir d’autres portes.
Et j’ai commencé par celui-ci. Parce qu’il est court, mais surtout, parce qu’il reste.
Ce qui m’a percutée (et ce qui m’a dérangée)
Dans La Métamorphose, Gregor ne panique pas d’être devenu un insecte.
Non. Ce qui l’angoisse, c’est de ne pas pouvoir aller travailler
Et là, j’ai vu un écho direct.
Même quand je ne vais pas bien, je pense au boulot.
Je suis capable de tout mettre de côté — même ma santé — pour honorer un engagement, livrer une stratégie, finaliser un projet.
Et si ça devenait absurde ? Kafka m’a soufflé la question.
Ce que dit vraiment ce livre (selon moi)
Ce n’est pas un conte bizarre.
C’est une parabole sur la perte d’utilité, le regard des autres, et la solitude quand on ne “sert plus” à rien.
Gregor cesse d’être perçu comme un frère, un fils, un humain…
parce qu’il n’est plus productif.
C’est froid, brutal.
Mais tellement proche de certaines réalités qu’on vit, même encore aujourd’hui.
Et moi, dans tout ça ?
Parce que, même dans un blog où je parle de marques, d’identité, de stratégie…
on reste des personnes.
Et parfois, la solitude de l’entrepreneur, du créateur, du porteur de projet… c’est celle de Gregor.
On change, on évolue, et on découvre que les autres ne nous suivent pas toujours.
Mais ça ne veut pas dire qu’il faut s’arrêter.
Alors j’avais envie de partager ce texte-là.
Parce qu’il est court.
Parce qu’il dérange.
Et parce que peut-être… il vous parlera aussi.
Fiche technique du livre
Titre : La Métamorphose
Auteur : Franz Kafka
Date de parution : 1915
Éditeur recommandé : Toutes éditions confondues (Folio, Le Livre de Poche, GF Flammarion, etc.)
Nombre de pages : Environ 100 pages
Lisez-le en soutenant votre librairie de quartier, une bouquinerie solidaire, ou en mode seconde main sur Vinted.
(Et si vous êtes à Valenciennes : foncez chez Les yeux qui pétillent.)
À propos de l’auteur
Franz Kafka (1883–1924) est un écrivain pragois de langue allemande, considéré comme l’une des figures majeures de la littérature du XXe siècle.
Son œuvre, marquée par l’absurde, l’angoisse existentielle et la bureaucratie déshumanisante, explore les limites de l’identité et de la liberté.
Kafka n’a quasiment rien publié de son vivant. Il avait même demandé à ce qu’on détruise ses écrits — ce que son ami Max Brod a refusé de faire (heureusement !).
En résumé :
Un matin, Gregor Samsa, représentant de commerce, se réveille dans son lit… transformé en insecte géant. Mais au lieu de paniquer, son premier réflexe est de s’inquiéter : comment va-t-il aller travailler ?
Au fil des pages, Kafka explore la lente déshumanisation de Gregor, le rejet de sa famille, l’effritement de son identité.
Plus qu’un récit absurde, La Métamorphose est une allégorie puissante sur le regard des autres, la perte d’utilité sociale et la solitude intérieure.
Pour qui c’est fait ?
Pour celles et ceux qui veulent lire un classique accessible mais profond.
Pour les lecteurs curieux d’un texte qui interroge la place de l’individu dans la société.
Pour ceux qui vivent un changement (perso, pro…) et qui se sentent un peu décalés.
Et pour tous ceux qui ont besoin d’un électrochoc littéraire… en moins de 120 pages.
À savoir avant
C’est un texte court, mais pas forcément “facile” : le malaise est là, dès la première ligne.
Ce n’est pas une histoire à rebondissements : c’est une plongée lente dans l’inconfort.
Il n’y a pas de morale ni de résolution. C’est un récit brut, presque clinique… et c’est ce qui fait sa force.
