Sapiens : une brève histoire de l’humanité – Yuval Noah Harari

Sapiens : une brève histoire de l’humanité – Yuval Noah Harari

Sapiens : une brève histoire de l’humanité – Yuval Noah Harari

Je ne connaissais pas Yuval Noah Harari. Je n’avais aucune idée de ce que racontait Sapiens.
Et franchement, si je l’ai lancé sur Audible, c’est parce que je m’étais promis d’aborder ce genre de lectures dans le cadre de mon propre livre.
Un livre où je parle de marques, oui. Mais aussi de croyances, d’adhésion, de récits puissants.
Et on m’avait dit : Lis Harari, ça va t’ouvrir des portes.
Spoiler : c’est exactement ce que ça a fait.

Un début un peu dérangeant

Je vais être honnête : au départ, j’ai eu un peu de mal.
Parce que je suis croyante.
Et quand on lit, noir sur blanc, que les religions, comme les États ou l’économie, sont des “fictions collectives” inventées par les humains pour coopérer à grande échelle…
ça pique un peu.

J’aurais pu fermer le livre là. Mais je ne l’ai pas fait.
Parce que j’ai un principe : se confronter à ce qui nous dérange. Lire des idées qui ne nous caressent pas dans le sens du poil. Avancer, même si ça gratte.

Alors j’ai continué.

Et là… j’ai découvert bien plus qu’un livre d’histoire.

Ce que j’ai lu, c’est de la philo. Vulgarisée. Incisive. Brillante.

J’ai lu ce livre comme un cours de philo.
Comme ceux que j’adorais à l’université, grâce à un professeur incroyable : Monsieur Marc Goldschmit.
C’est lui qui m’a fait aimer les bouquins costauds.
Ceux qui vous bousculent, vous font douter, relire trois fois un passage, mais qui vous laissent aussi une étincelle dans la tête, qui vous fait cogiter.

Alors ce clin d’œil, je lui dois. J’adorerais qu’il me lise un jour.
Parce que grâce à lui, même si je ne suis ni penseuse, ni philosophe…
je me sens à ma place quand je lis ce genre d’ouvrage.
Et je crois que Sapiens est justement fait pour ça : rendre l’histoire complexe de l’humanité accessible à tout le monde.

Avez.vous lu « Une Brève histoire du temps » de Stephen Hawking ? 

Ce livre m’a fait pensé à Sapiens : rendre un sujet complexe, expert, élitiste… accessible à tous même aux non initiés.

Et libre à nous d’en rester là ou d’approfondir.

Ce que j’ai retenu

Ce n’est pas un livre qui donne des vérités.
C’est un livre qui propose une grille de lecture.

 

Et ce que j’ai compris, c’est que nous sommes la seule espèce capable de se rassembler autour de choses que nous avons inventées :
des lois, des systèmes, des dieux, des billets de banque, des drapeaux, des calendriers.

Fascinant, non ?
Notre pouvoir vient du récit.
De notre capacité à croire, ensemble, à quelque chose d’abstrait.

 

Et aujourd’hui, nous ne croyons plus au divin.
Fini le Sacré.
Vive le matériel.

 

On croit qu’on a besoin d’acheter ça.
Qu’on va être plus heureux avec tel objet.
Qu’on va enfin se sentir accompli si on change de téléphone, de montre, de décoration, de routine.
On croit que c’est vital.
Alors qu’en réalité… nous n’avons besoin de rien.

 

Mais comme nous croyons… nous achetons.
C’est devenu notre rituel.
Notre foi moderne.

 

Et ça, Sapiens le dit sans jugement.
Juste avec un miroir.
Un miroir pas toujours agréable à regarder, mais franchement salutaire.

Merci Audible. Merci les Vintis. Merci Les yeux qui pétillent.

J’ai commencé ce livre en audio.
Et je l’ai tellement aimé que je l’ai acheté sur Vinted. Oui, encore.
Mon budget livres commence vraiment à devenir inquiétant.
Alors un grand merci aux Vintis, qui permettent à des lecteurs comme moi de lire autant sans vendre un rein.

Et un clin d’œil à ma librairie indépendante préférée à Valenciennes : Les yeux qui pétillent.

 Et maintenant ?

Je ne suis pas d’accord avec tout dans Sapiens.

Mais je suis d’accord sur l’essentiel :

 

Notre plus grande force, c’est notre imagination collective.

 

Et ça… c’est la base de tout.

 

Merci Monsieur Harari.
Merci Monsieur Goldschmidt.
Et merci à moi d’avoir continué à lire même quand ça grattait (oui pourquoi ne pas se remercier soi-même).

En résumé, Sapiens, c’est quoi ?

Un récit brillant et accessible sur l’histoire de l’humanité, de l’Homo sapiens chasseur-cueilleur à l’humain hyper-connecté d’aujourd’hui.
Yuval Noah Harari y explore ce qui nous différencie des autres espèces : notre capacité à croire collectivement à des récits abstraits — religions, États, monnaies… et aujourd’hui, marques, technologies ou entreprises.

 

C’est dense, riche, provocateur parfois. Mais toujours stimulant.

Les 4 grandes révolutions décrites dans le livre

  1. La révolution cognitive (il y a 70 000 ans)
    → Quand Sapiens a commencé à inventer des histoires, des dieux, des mythes… et à coopérer en masse.

     

  2. La révolution agricole (il y a 12 000 ans)
    → Quand on a domestiqué le blé… et qu’on s’est laissé domestiquer en retour. Moins de liberté, plus de stabilité. Les ennuis commencent.

     

  3. L’unification de l’humanité (monnaie, religions, empires)
    → Quand on a commencé à croire aux mêmes choses à grande échelle : l’argent, les lois, les États, les dieux.

     

  4. La révolution scientifique (depuis 500 ans)
    → Quand on a enfin admis qu’on ne savait pas tout. Et qu’on s’est mis à chercher, expérimenter… et dominer la planète à vitesse éclair.

Quelques idées fortes du livre

  • Les mythes collectifs gouvernent nos vies : marques, religions, nations… tout est fiction partagée.
  • L’agriculture a rendu l’homme plus fragile, pas plus heureux.
  • Le progrès a un coût, et Harari le dit sans fard : on vit peut-être mieux… mais à quel prix pour les autres espèces (et pour notre santé mentale) ?
  • Sapiens est une espèce “qui s’invente elle-même”. Et ça peut nous sauver… ou nous perdre.

 

Pour qui c’est fait ?

  • Pour ceux qui aiment réfléchir en dehors des sentiers battus
  • Pour les curieux de l’histoire, de la société, de l’humain
  • Pour les entrepreneurs, communicants ou créateurs de marque en quête de sens
  • Pour celles et ceux qui veulent comprendre pourquoi on croit ensemble à des choses qu’on a inventées

 

À savoir avant

  • Ce livre peut heurter certaines convictions si on le lit au premier degré
    Ce n’est pas un livre religieux, ni antireligieux : c’est une vision sociologique et philosophique
    Il se lit comme un cours vivant, pas comme un roman (et parfois, ça secoue un peu) ni comme une revue scientifique.

Mais si vous aimez qu’on vous bouscule… vous allez adorer.

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